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Vous êtes sportif ? L’activité physique fait partie des piliers de votre quotidien ? Vous êtes persuadé que bouger est la meilleure façon de rester en pleine forme ! Pourtant, malgré des entraînements intensifs, de la discipline et beaucoup de bonne volonté, vous ne progressez plus. La fatigue ne vous quitte pas et vous vous sentez exténué. Quand stress, épuisement physique et fatigue nerveuse se mêlent, le burn-out est proche. Athlète de haut niveau ou sportif amateur, chacun peut être touché. Peut-être ressentez-vous les premiers symptômes ? Le burn-out sportif s’installe sournoisement, nous vous aidons à le reconnaître pour mieux l’affronter et retrouver la forme. Nous vous donnons toutes les informations pour éviter l’épuisement et rester performant ! 

burn out

Reconnaître les symptômes du burn-out du sportif 

Vous êtes sportif. Vous vous entraînez beaucoup et vous vous demandez si l’épuisement que vous ressentez ne serait pas un burn-out. Nous allons vous aider à y voir plus clair.

Ressentez-vous les symptômes suivants :

  • Épuisement même après des périodes de repos ;
  • perte de motivation ;
  • chute des performances ou stagnation ;
  • sentiment récurrent de frustration 
  • temps de récupération plus long
  • perte de confiance en soi ;
  • trouble de l’humeur ;
  • trouble du sommeil ;
  • manque d’appétit ;
  • brouillard mental ;
  • inflammations ou infections plus fréquentes.

Le burn-out est souvent difficile à reconnaître, car il s’installe subrepticement.

Au départ, vous ne ressentez qu’une simple fatigue physique. Puis, à force de surentraînement et d’accumulation de stress, l’asthénie évolue en fatigue nerveuse. La fatigue nerveuse a des conséquences physiologiques bien connues. N’hésitez pas à consulter mon article qui vous l’explique en détail.

Le syndrome du surentraînement est souvent l’étape qui précède le burn-out. La Société française de médecine de l’exercice et du sport (SFMES), consciente de la difficulté de diagnostic, propose un questionnaire pour vous aider à évaluer si vous êtes concerné. 

Si vous en êtes à ce stade, soyez attentif, écoutez votre corps et parlez-en à votre médecin. 

Le surentraînement associé au stress chronique peut faire basculer le sportif en burn-out.

Or, le burn-out sportif peut conduire à un évitement de l’activité physique pratiquée et à une interruption définitive de la carrière sportive. Je vous explique comment ne pas en arriver là ! 🙂 

Causes de l’épuisement de l’athlète

Quelles sont les causes spécifiques du sportif pouvant mener à une fatigue nerveuse puis à un burn-out ? Les causes sont multiples. Les identifier, c’est faire le premier pas pour apprendre à les éviter.

Les causes premières du burn-out sportif : les plus courantes

Mauvaise gestion de la charge d’entraînement

L’entraînement intensif équivaut, physiologiquement (en termes de sécrétion hormonale) à un événement stressant. Lors d’un entraînement, au cours duquel on cherche le dépassement de soi, nous allons au-delà des signaux de fatigue afin de rechercher une adaptation : c’est toujours le principe de l ’hormèse !

L’INSERM communique sur les dangers de l’excès. L’entraînement trop intensif est contre-productif pour la performance, mais aussi pour la santé ! En effet, si l’organisme va au-delà de ses capacités d’adaptation, il tend vers l’épuisement ! L’athlète peut alors basculer dans le burn-out, et ressentir du dégoût et du désintérêt pour son sport. Il a alors brûlé toutes ses réserves d’énergie. 

Le trop est l’ennemi du bien. S’entraîner au-delà de ses capacités d’adaptation ne présente aucun intérêt et vous desservira quoiqu’il en soit 🙂

Le surmenage quotidien associé à l’entraînement intensif : le mauvais combo

Qu’est-ce qu’un entraînement trop intensif, me direz-vous ? 

La réponse n’est pas figée et dépend essentiellement :

  • De vous et de votre tempérament 
  • De votre état de forme actuel
  • De votre niveau de stress quotidien

C’est là que je souhaite attirer toute votre attention : le corps ne fait pas de différence entre le stress accumulé dans la vie quotidienne et celui généré par l’effort sportif. Il vit l’entraînement comme un stress.

Durant votre pratique sportive intensive, vous sur-sollicitez la branche sympathique de votre système nerveux (celle qui gère vos actions). Parallèlement, vous sous-sollicitez la branche parasympathique (celle qui gère votre repos).  

Votre corps a besoin de trouver l’équilibre entre fatigue et repos ! Trop c’est trop ! S’il n’y a pas d’équilibre, la fatigue s’installe, votre santé décline et vos performances sportives aussi !

Vous voulez mieux comprendre l’impact physiologique de la fatigue sur votre santé ? Je vous l’explique dans mon article : pourquoi je suis fatigué ?

Les athlètes professionnels sont capables d’assumer une charge d’entraînement conséquente, mais il s’agit la plupart du temps de leur activité principale ! Leur vie s’organise autour de leurs entraînements et non l’inverse. Leur temps libre, en dehors du sport, est optimisé de manière à favoriser la meilleure récupération possible. Ce qui n’est probablement pas votre cas (obligations professionnelles, familiales, manque de sommeil..)

L’abus d’excitant : attention à l’impact physiologique

Prendre un café ou un préworkout ponctuellement avant un entraînement n’est pas un problème. En revanche, ces boissons stimulantes ne sont pas faites pour être consommées tous les jours. Et cela, même si la composition est saine et qu’elles contiennent peu de calories, etc. 🙂

Vous voulez tenir le coup et buvez des litres de café  ? Vous avalez régulièrement un pré-workout ou des boissons à base de stimulant avant vos entraînements ? 

Attention, si ces boissons vous aident à vous sentir artificiellement en forme, c’est qu’elles ont un impact sur votre fonctionnement physiologique. Elles stimulent vos glandes surrénales et les épuisent. Si votre système hormonal va mal, vous rentrez dans un cycle dangereux de fatigue !  

C’est quelque chose que j’observe extrêmement fréquemment, qui est totalement banalisé, mais qui mène tout droit à l’épuisement du sportif. Ces boissons ne doivent pas constituer une béquille à votre fatigue sur du long terme !

Les causes secondaires et plus insidieuses du burn-out du sportif

La pression mentale liée au sport

Cette pression concerne principalement la peur d’échouer. C’est celle que l’on se met par rapport aux autres (regard des autres, comparaison…). C’est aussi, le discours interne, les pensées que l’on entretient à propos de soi. Les pensées ruminantes constituent une charge mentale importante et impactent le système nerveux.

La pression des compétitions sportives

Les objectifs et échéances (de type compétition) peuvent exiger des entraînements moins souples, plus importants, plus intensifs. Ils sont donc source de fatigue nerveuse en cas de mode de vie déjà stressant. L’objectif de performance génère également un stress. Quel que soit le niveau de pratique, ces éléments peuvent impacter négativement votre système nerveux.

La culpabilité de se sentir fatigué et le refus de s’écouter

L’athlète de haut niveau ou le sportif amateur cherche à dépasser ses limites. Il peut donc être amené à penser que lever le pied est un manque de courage ou un manque de volonté. Il culpabilise de se sentir fatigué et refuse d’écouter les signaux d’alerte.

Conseils pour prévenir le burn-out sportif et mieux l’affronter

sportif burnout

1. Être attentif à sa récupération physique et mentale 

Apprendre à s’écouter prend du temps !

Il est parfois difficile de savoir si l’on s’écoute trop ou pas assez.

Est-ce le moment de lever le pied, ou au contraire de faire preuve de discipline et de passer au-delà de cette baisse de motivation ? 

Mon conseil : essayer de déterminer s’il s’agit plus d’un manque d’envie, ou d’une réelle fatigue physique ou psychique

Si vous vous sentez apte physiquement et mentalement, mais que la motivation n’est pas au rendez-vous, cela vaut peut-être le coup de tenter l’entraînement malgré tout, en prêtant une écoute un peu plus attentive aux signaux de votre organisme. 

Si votre corps vous envoie de réels signaux de fatigue, c’est peut-être le bon moment pour prendre un jour ou deux de repos sportif. 

Il est nécessaire de prendre du temps pour se reposer. Faites des balades en forêt, respirez de l’air pur, profitez de lieux calmes et apaisants : prendre un jour de repos ne signifie pas nécessairement ne pas bouger. Certaines activités peuvent être apaisantes comme le chant, le yoga ou les activités artistiques.Un sommeil de qualité est source de récupération. Évitez les écrans avant de vous coucher et soyez attentifs à vos heures de sommeil.

2. Faire preuve de lucidité : accepter ses limites !

Drôle de conseil me direz-vous, et pourtant, être lucide c’est avoir conscience de ses limites. C’est savoir que l’on n’est ni Superman ni Wonder Woman, et que la volonté ne fait pas tout. Vous vivez dans un corps qui peut nous lâcher si vous lui en demandez trop. Je vous ai expliqué qu’il est indispensable de trouver l’équilibre entre le système nerveux sympathique et parasympathique. Derrière ce jargon médical se cache une vérité : vous n’avez pas les pleins pouvoirs sur votre corps ! Vous devez l’écouter et respecter ses besoins. Il vous remerciera en restant en forme et en vous offrant de meilleures performances.

3. Doser l’intensité de ses entraînements sportifs

C’est peut-être la chose la plus importante à retenir de cet article. Le corps ne fait pas de différence entre le stress accumulé dans la vie quotidienne et celui généré par l’effort sportif. Votre programme d’entraînement doit donc tenir compte de votre charge mentale. N’hésitez pas à vous faire aider par un coach sportif, car il est formé à vous aider à doser harmonieusement vos efforts. L’entraînement à haute intensité, tout le temps, est contre-productif. L’équilibre est l’ami de vos performances.

4. Adopter une alimentation saine adaptée à sa pratique sportive

Adoptez une alimentation saine et équilibrée. Évitez les aliments ultras transformés. Essayez de diminuer les boissons dopantes : consommées en excès, elles fatiguent votre système nerveux.

N’oubliez pas de bien vous hydrater. L’eau assure le bon fonctionnement de vos organes vitaux. Elle vous aide à éliminer les toxines.

Vos entraînements et le stress engendrent une surconsommation de magnésium. Or celui-ci est indispensable à votre métabolisme et votre système neuro-musculaire. Tenez-en compte dans votre alimentation. Une supplémentation est souvent fortement conseillée chez le sportif : n’hésitez pas à vous faire accompagner 🙂

Le burn-out du sportif est longtemps resté un sujet tabou. Aujourd’hui, le processus qui y mène est mieux compris. Stress, fatigue physique, fatigue mentale, l’athlète (ou le sportif amateur) peut vite dépasser les limites de son organisme et s’épuiser. Vous écouter n’est pas un signe de faiblesse, mais au contraire, un signe d’intelligence. C’est être capable de rechercher le subtil équilibre entre efforts et repos. Vous êtes le premier acteur de votre santé. Être attentif à vous-même, c’est préserver votre forme, mais aussi, à terme, doper vos performances !


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A très vite ☀️

Auteur :

Marion, @santemusclee

Kinésithérapeute spécialisée dans la prise en charge du sportif, j'ai repris mes études en naturopathie et en micronutrition afin d'approfondir mes connaissances et ma compréhension de l'organisme ☺️

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  • Thank you for sharing this insightful article! I found the information really useful and thought-provoking. Your writing style is engaging, and it made the topic much easier to understand. Looking forward to reading more of your posts!

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    COMPRENDRE POUR AGIR ❤️

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